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Coluche

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La biographie complète - Coluche

C'est l'histoire d'un mec drôle et généreux qui marqua durablement les années 80 en dénonçant à travers ses sketches et ses facéties les réalités françaises : la " télévision poubelle ", le racisme ou encore la misère.
20 ans après sa disparition brutale, le créateur des Restos du Coeur demeure l'un des comiques les plus populaires ainsi qu'un observateur éclairé de la condition humaine.

Michel Gérard Joseph Colucci dit Coluche
Né le 28 octobre 1944 à Paris

Orphelin de père, celui qui n'est pas encore Coluche (un pseudonyme qui lui est donné alors qu'il se produit dans un cabaret) passe son enfance et sa scolarité à Montrouge. Il s'illustre ensuite dans différentes professions. Preuve qu'il n'est pas avare, il en déclare quatorze : fleuriste, garçon de café ou encore animateur de cabarets à Paris, dont " La méthode " et " Le port du Salut ". Il bouge même avec la Poste, où il est télégraphiste. Ses expériences lui permettent de se confronter à toutes les classes sociales.
Dans cette école de la vie, il puise l'inspiration pour ses sketches.

En 1968, alors que certains choisissent les pavés, Coluche préfére les planches. Avec la création du " Café de la gare " il révolutionne le monde du spectacle avec à ses côtés de jeunes débutants qui ne tardent pas à jouer " Les Valseuses " : Patrick Dewaere, Gérard Depardieu et Miou Miou.
Sans être " Le pistonné ", il décroche son premier rôle au cinéma dans ce film de Claude Berri en 1969. C'est cette même année qu'il crée le " Vrai chic parisien " après avoir quitté le " Café de la gare ". Avec Roland Giraud, Martin Lamotte et notamment Coline Serreau, il monte successivement " Thérèse est triste " et " Ginette Lacaze ", qui est en première partie de Dick Rivers à l'Olympia en 1973.

Un personnage haut en couleurs

Dès lors les One man shows s'enchaînent. Avec " Mes adieux au music hall " et sa désormais célèbre salopette blanche rayée bleue et ses lunettes rondes, il sillonne la France et se produit même en Suisse et Belgique avant de remplir l'Olympia, le Café de la gare et Bobino en 1975. Après son rôle dans " L'aile ou la cuisse " de Claude Zidi, Coluche se lance pour la première fois dans la réalisation, des comédies toujours, avec " Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine ". Le film, qui sort en 1977, est un échec commercial en dépit de la présence de la quasi totalité des membres du Splendid : Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Christian Clavier et Marie-Anne Chazel. Par ailleurs déçu par le résultat final, Coluche ne reviendra plus derrière la caméra.

Sa truculence, qui séduit aussi bien qu'elle choque et qui l'à déjà conduit de la télévision (en 1971 il anime avec Danielle Gilbert " Midi première " durant cinq jours avant d'être remercié !), lui ouvre la " voix " de la radio.
Il débute à Europe 1. Avec Robert Willard et Gérard Lanvin il anime " On n'est pas là pour se faire engueler " entre avril 1978 et juin 1979. Plus vite, plus fort Coluche présente ensuite une émission sur RMC durant douze jours, pas un de plus. Son humour dévastateur qui ne connaît aucune concession l'amène tout droit vers la porte de sortie. En 1980 toujours, alors qu'il joue dans " Inspecteur la bavure " de Claude Zidi, il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 1981. Son programme : " Je vais foutre la merde ". Son slogan : " emmerder la droite jusqu'à la gauche ". A un mois du scrutin, constatant de son propre aveu que " la moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout ", il se retire.

Enfoiré

Pour autant, l'artiste poursuit son cinéma dans " Deux heures moins le quart avant Jésus Christ " de Jean Yanne (1982) et la " Femme de mon pote " de Bertrand Blier (1983). Mais c'est Claude Berri qui lui offre son plus beau rôle avec " Tchao Pantin " en 1983. Son personnage de pompiste blasé mais tellement
humain lui vaut le César du meilleur acteur.
Il revient à Europe 1en 1985. Durant près d'un an, il est aux côtés de Maryse pour " Y'en aura pour tout le monde ". La rentrée est menée tambour battant.
Après un mariage fantasque avec Thierry le Luron pour " le meilleur et
pour le rire ", Coluche, qui constate amer l'inertie du pouvoir face à la misère, témoigne de la générosité qui le caractérise. Après avoir affirmé : " Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit c'est comme ça " il crée Les restos du coeur. L'association, qui est aujourd'hui devenue institution, vient en aide aux plus démunis.
Pour autant, il n'en oublie pas ses passions, la moto notamment. En 1985 toujours, il bat le record du monde du 1000 mètres lancé. Une passion qui finit par le perdre. Alors qu'il connaît un succès phénoménal avec son émission sur Canal Plus " Coluche 1 Faux " il meurt dans un accident de deux roues le 19 juin 1986.

D'abord considéré comme un simple amuseur public et un trublion, à force d'observation de ses contemporains et de tenacité, Coluche a dépeint avec humour et intelligence les travers de la société. Un art qui lui a donné la légitimité nécessaire pour être entendu jusque dans les hautes sphères de l'état. Votée en 1988, la loi Coluche offre des déductions fiscales aux petits donateurs.

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